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Photo de la place Jean-Pierre Saez à Venelles

Venelles regorge de trésors. En vous promenant dans Venelles, vous aurez une vue magnifique sur le pays d'Aix, la vallée de la Durance et la Sainte-Victoire depuis le belvédère de la Place du Château. Vous pourrez également apercevoir le Luberon, la chaîne de l'Etoile et de la Sainte-Baume.

Un itinéraire de randonnée a été balisé dans une magnifique pinède et pour ceux qui aiment les vieilles pierres, un patrimoine d’oratoires intéressants est à découvrir. Vous ne manquerez pas l’église de Venelles-le-Haut ni les œuvres de Félix Chabaud, sculpteur du XIXe siècle qui a laissé ici un important témoignage de son talent.

1- L’église Saint-Hippolyte

34, avenue Maurice Plantier
En pénétrant dans la vieille église, vous trouverez un somptueux autel en marbre polychrome datant du XVIIIe siècle ainsi qu’un bas-relief sur lequel figure la représentation du baptême de Clovis inscrit au patrimoine. La légende raconte que Saint-Denis s’adressa à Clovis et lui dit  « Courbe-toi fier Sicambre, tu brûleras ce que tu as adoré et adoreras ce que tu as brûlé ».
Le bas-relief a été réalisé en 1892 en plâtre armé, pour l’église de Venelles-le-Haut, par Louis-Félix Chabaud, un artiste né à Venelles en 1824 ayant remporté le Grand Prix de Rome en 1848. Il a ensuite été remonté par les descendants du sculpteur dans la nouvelle église construite en 1911, agrandie en 2008.

2- Les « Ruines d’un Castrum : la voûte Chabaud et la façade de l’église »

Place du Château
Les vestiges du Castrum, dont les fondations du Castrum datent de la fin du Xe siècle, sont situés derrière la Voûte Chabaud.
En l’an 1190 il a été vendu au Roi Alphonse Comte de Provence. En 1291, Charles II dit le « Legislateur » transmit le Castrum de Venelles à l’archevêque d’Aix, Rostang de Nove, en échange du Château de Meyrargues. Ces deux actes prouvent l’existence et l’ancienneté de ce castrum.

On peut supposer que l’ancienne église de Venelles-le-Haut datait de la même période. De l’ancienne église du XIXe siècle, il ne reste que la façade, le reste ayant été détruit par le tremblement de terre de 1909. Elle offre aujourd’hui une silhouette atypique : un réservoir d’eau a été construit à la place de la nef.

3- La place Jean-Pierre Saez et son belvédère

Place Jean-Pierre Saez
La place Jean-Pierre Saez est la seule place du Vieux-Village. Sa situation est exceptionnelle, culminant à plus de 400 mètres, en balcon ouvert sur le grand paysage. Elle est constituée de différents éléments sur plusieurs niveaux.

La partie haute de la place Jean-Pierre Saez, en belvédère, offre elle une lecture territoriale de grande ampleur. C’est un lieu d’observation privilégié entre Vaucluse et Bouches-du-Rhône : au nord, la plaine de la Durance et la chaîne du Luberon avec en arrière-plan lointain les pré-Alpes. Au sud, en transparence derrière le houppier des pins, le massif de la Sainte-Victoire (territoire nord du Grand Site), et, par temps clair, celui de la Sainte-Baume en arrière plan. A l’est et à l’ouest les vues sont plus courtes, butant sur les massifs boisés (chaîne de la Trévaresse, forêt communale de Peyrolles-en-Provence).

4- L’ancien moulin

Chemin du moulin
Situé à l’entrée de Venelles-le-Haut, l’ancien moulin à blé du seigneur, est aujourd’hui transformé en habitat.

Après sa construction en 1662, il a fonctionné pendant plus de deux siècles, puis s’est arrêté au début du XXe siècle. Bien qu’il ait perdu ses ailes depuis, sa volumétrie initiale est restée intacte : le logement s’est adapté à cette forme atypique.

La silhouette du moulin, bien qu’en contrebas de l’église, reste un point de repère qui constitue l’identité du village.

5- La locomobile

Chemin du moulin
En passant près du moulin de M. Depagne, vous pourrez remarquer une locomobile datant de l’époque de Napoléon III. Cette machine à vapeur était utilisée notamment pour le dépicage des céréales. Vous pourrez aussi voir une remarquable collection de seules face à ce moulin.

 

6- La Maison Charpin

8, rue Fernand Charpin
Les parents de Fernand Charpin sont tous deux nés à Venelles et ont vécu au numéro 8 de la rue qui porte son nom depuis 1960. L’acteur héritera plus tard de la maison familiale où il venait se reposer et y accueillir des célébrités telles que Tino Rossi. Cet acteur français, né à Marseille et mort à Paris, a notamment incarné le rôle de Panisse dans la célèbre trilogie de Marcel Pagnol.

7- La statue de l’Ange offrant trois cœurs à Dieu

Chemin du cimetière
Cette statue située dans l’ancien cimetière de Venelles-le-haut, est l’œuvre en marbre blanc de carrare datant de 1879 de Louis-Félix Chabaud, qui orne son tombeau. Il s’agit de la toute dernière œuvre de cet artiste venellois.

 

 

8- L’ancienne mairie

L’ancienne mairie de Venelles date de la fin du 18e siècle environ. Le maire se substituant au pouvoir seigneurial était nommé à l’époque par les préfets (d’où une prison devant la mairie). Le 28 février 1790, le curé Louis Laurin fut également le premier maire de Venelles.

9- L’école Maurice Plantier

1, rue Frédéric Mistral

L’école Maurice Plantier a été construite en 1878 à Venelles-le-Haut pour son emplacement « au bon air ». Si aujourd’hui elle n’est qu’un seul et même établissement, son ancienne division en deux est encore lisible sur la façade : celle des filles à gauche, est séparée de celle des garçons à droite.

Dans les années 1880, les lois Jules Ferry on largement favorisé le développement des bâtiments scolaires. L’école devient un bâtiment public spécifique, d’importance locale. Ces bâtiments sont encore clairement identifiables aujourd’hui : la séparation filles-garçons confère à ces bâtiments une composition symétrique. L’inspiration est néo-classique, comme en témoigne le fronton central et les chapiteaux. La maçonnerie des écoles Jules Ferry est souvent reconnaissable à ses ouvertures encadrées de pierres et ses bandeaux et frises de briques rouges.

10- La maison ancienne

9 bis, rue du Grand Logis

Unique par la forme de sa façade : courbe, elle se détache des autres en se bombant à ses extrémités. Construite en 1729, elle fait partie des plus anciennes maisons du hameau. C’est à partir de ce noyau que s’est développé le reste de la rue.

 

 

11- La liquoristerie de Provence

36, avenue de la grande Bégude – Tarif visite : 5€
Cette ancienne fabrique de calissons créée par Mestre Micoulin, maître calissonier, a bien changé ! A la liquoristerie, classée patrimoine vivant par l’Etat français, les senteurs provençales vous enivreront. Face à la montagne Sainte-Victoire, ce lieu perpétue la tradition séculaire des herboristes liquoristes avec la production de parfums rares : pastis, liqueurs de Provence. La « fée verte » ou absinthe, produit interdit autrefois car il rendait prétendument fou, actuellement appelée la versinthe, y est élaborée.

12- La coopérative vinicole : les quatre tours

56, avenue de la grande Bégude
La construction du « château » des Quatre Tours daterait du XVIIe ou du XVIe siècle. Sa forme a peu évolué depuis 1830. Cette construction fortifiée est l’une des plus anciennes de Venelles.

La bastide est de forme carrée, surmontée d’un toit à deux pans. Sa particularité et son nom proviennent du fait qu’à chacun de ses angles s’élève une tour circulaire.

Elle est aujourd’hui divisée en 2 propriétés.

Cet élément figure dans la base « inventaire du patrimoine culturel » du ministère de la culture. Depuis 1924, la coopérative vinicole dresse sa silhouette tout en longueur le long de la route départementale. Elle est agrandie en 1953 par l’architecte Perrier puis en 1969 par l’architecte Collomp. La façade principale est la plus remarquable et la plus atypique.


13 – La Bastide de la Violaine et ses jardins

534, rue de la Gare (propriété privée)
Ancienne ferme transformée en Bastide vers 1720, ce magnifique lieu abrite une chapelle décorée en trompe l’œil peint par Monticelli, des fontaines, d’importantes statues en pierre de Calissanne (œuvre de Rambot) mais surtout des jardins à la française classés à l’inventaire des Monuments Historiques. L’alignement des platanes à l’entrée du Domaine est classé site remarquable par le Grand Site Sainte-Victoire.

« Le jardin est sophistiqué mais sans plus, nous explique Caroline Bernard, guide-conférencier à l’Office de Tourisme d’Aix. On a un beau labyrinthe de buis à l’entrée : jardin de propreté qui faut succession à une ère à battre le blé qui n’existe plus. Et, puis derrière ce jardin de propreté, un bois dit bois mystérieux dont les allées en pâte d’oie sont terminées par une statuaire mythologique : dieux et déesses de la mythologie qui gardent les issues de ce petit bois et nous incitent à la prudence puisque, conformément à l’idée italienne et philosophique du jardin, si on outrepasse les limites de ce bois, c’est à nos risques et périls… de grands dangers nous attendent à l’extérieur ».

Le raffinement et la beauté des lieux vous enchanteront !

14- Le domaine Saint-Hippolyte

(propriété privée)
Le domaine de Saint-Hippolyte est un des plus anciens domaines de la commune. Situé à l’intersection des sources de la Touloubre et d’une voie romaine d’Aix à Marseille, il a connu plusieurs âges d’occupation : d’abord villa romaine puis prieuré rural de l’abbaye de Saint-Victor, c’est une bastide depuis le XIVe siècle.

Le domaine est composé aujourd’hui du « château », remanié au XVIIe et au XVIIIe siècle. A côté, on trouve une maison datant du XVIe en cour à l’arrière et devant, une petite chapelle plus récente, reconstruite en 1909 à la suite d’un tremblement de terre.

Autour du château, on croise le bassin, surmonté de sa balustrade du XVIIe, le pigeonnier circulaire, décoré de tuiles vernies et polychromes. A sa droite, une fontaine ancienne, qui proviendrait du château de Puyricard et plus au centre une fontaine de pierre, entourée de grands cyprès se font la part belle. Au bout de l’allée de platanes qui débouche sur le château, un petit calvaire se dessine avec à son pied, des ruines.

15- Les bastides des champs

(propriété privée)
Outre les grands domaines et les mas de plaine, la plaine abrite quelques petites bastides. Ces demeures rurales ont été au XVIIIe des résidences à la campagne pour des notables aixois.

Moins ostentatoires que les « domaines », elles expriment cependant un certain statut social. Petits hôtels particuliers à la campagne, ils sont souvent liés à une activité agricole, donc à une ferme et à ses dépendances.

16- Le domaine de Fontcuberte

Chemin de Fontcuberte (propriété privée)

Le domaine de Fontcuberte s’inscrit en discrétion à l’ombre de grands arbres. C’est un espace riche de séquences et textures alternant espaces ouverts et fermés, lisières et points de vue remarquables sur la plaine de la Durance et le Luberon.

Fontcuberte devient une seigneurie en 1545. Il est composé : du « château » de Fontcuberte, une bastide du XVIIe siècle, construite à l’emplacement d’un pavillon de chasse, un bassin d’eau au nord, une chapelle et le « pigeonnier aux mille trous ».

17- Le petit patrimoine religieux

Sur tout son territoire, la commune de Venelles recèle de petits objets ou monuments, plus ou moins visibles, liés à une pratique religieuse : monuments, croix de pierre ou métalliques, oratoires sur les bas-côtés, calvaires…

Un patrimoine religieux important, auquel s’ajoutent les petites chapelles, liées aux domaines historiques de la commune, ou la Chapelle Saint-Anne chemin des Gailles.

18- Le patrimoine de l’eau

L’histoire de Venelles est intimement liée à celle de l’eau : traversée de rivières, la Touloubre y prend sa source à Saint-Hippolyte, les canaux, aériens ou souterrains, la parcourent.

Déjà du temps des romains, l’aqueduc de la Traconnade traversait la commune pour transporter l’eau de Jouques à Aix sur près de 45 km. A Venelles, le tracé est souterrain, mais on trouve encore quelques vestiges, qui sortent de terre sous forme de puits d’entretien aux Cabassols et aux Michelons notamment.

L’ancien canal du Verdon irriguait la plaine en passant par les domaines de Violaine et de Saint-Hippolyte. L’ouvrage est aujourd’hui à sec, remplacé en 1971 par le canal de Provence. Il en reste tout de même quelques traces, notamment des petits ponts, proches de Parrouvier.

La silhouette singulière de l’église est due à la construction d’un château d’eau à son emplacement, au point culminant de la colline. Par ailleurs, les puits constellent le territoire communal, que ce soit dans le vieux village, aux Logis ou dans les zones agricoles, témoins d’un réseau souterrain développé.